Le travail au noir est un problème d’envergure dans l’industrie de l’entretien ménager commercial. En réponse à cette problématique récurrente, Revenu Québec exigera de la part de toute entreprise œuvrant dans l’entretien commercial, à partir du 1er janvier, une liste complète des sous-traitants utilisés ainsi que leurs rémunérations respectives.
De plus, afin de déterminer qu’ils sont bien conformes avec l’impôt, les sous-traitants devront obtenir une attestation directement de Revenu Québec. Avec ces nouvelles mesures, qui affecterons environ 14 000 entreprises selon les autorités fiscales, Revenu Québec détiendra suffisamment d’information pour mettre un frein au travail au noir dans l’industrie de l’entretien ménager commercial.
Le travail au noir est un problème insidieux et n’est pas nouveau dans l’industrie du nettoyage commercial. Les entreprises et les syndicats sont au courant de l’étendue de cette pratique illégale, mais ne savent pas à quel point ils sont touchés dû à sa profondeur. Parfois, il peut y avoir plusieurs niveaux. Dans la majorité des cas, ce n’est pas l’entreprise qui emploie au noir, mais plutôt le sous-traitant qui à son tour emploie un autre sous-traitant. De là la nécessité des nouvelles mesures instaurées par Revenu Québec qui permettront de détecter de telles pratiques.
Plus précisément, les entreprises touchées sont celles responsables de l’entretien ménager commercial des immeubles tel que:
- Service de nettoyage d’écoles et de garderies
- Service d’entretien commercial de Centres médicaux
- Nettoyage industriel de restaurants et hôtels
- Service d’entretien d’Immeubles commerciaux
Actuellement, la pandémie n’a fait que ressortir les pires conséquences du travail au noir. En effet, les CHSDL étant les premiers à être sous la loupe des autorités, on révèle que de nombreux sous-traitants en nettoyage industriel y ont travaillés sous la barre légale de rémunération et sans assurance ni protection légale durant la pandémie. Ces conditions engendrent des risques directs aux travailleurs, mais aussi des répercutions sur l’industrie de l’entretien ménager commercial en entier qui perd de sa légitimité, son efficacité et de sa pérennité. L’efficacité des nouvelles mesures déterminera donc en quelque sorte, l’avenir de cette industrie.